Le milieu de terrain international du Paris SG (L1) Vikash Dhorasoo a été «mis à pied à titre conservatoire» en attendant «un entretien préalable qui aura lieu en début de semaine prochaine devant le président du PSG, Alain Cayzac», a annoncé le club parisien de football mardi. «Compte tenu de la gravité des faits, la direction du club a décidé que le joueur fera l'objet d'une mise à pied à titre conservatoire, à compter de ce jour» affirme le PSG dans un communiqué sur son site internet.
Les déclarations publiques et le comportement récents de Vikash Dhorasoo ont amené la direction du club à convoquer le joueur à un entretien préalable qui aura lieu en début de semaine prochaine devant le président du PSG, Alain Cayzac, afin de recueillir ses observations sur les événements qui se sont déroulés dernièrement", poursuit le club.
Vikash Dhorasoo, qui s'était entraîné normalement dimanche et lundi, est donc suspendu "jusqu¹à la décision qui sera prise à la suite de cet entretien". Dhorasoo, écarté quatre fois consécutivement du groupe du PSG, s'était livré à un duel par presse interposée ce week-end avec son entraîneur et ses dirigeants. Le joueur s'en était pris à Guy Lacombe affirmant que celui-ci "mentait", qu'il était "écarté" pour des raisons obscures, alors qu'il avait le "soutien" de nombreux coéquipiers. Après une sévère critique du président Cayzac envers le joueur, c'est Guy Lacombe qui était monté au créneau dimanche, répondant vertement au milieu de terrain: "Dans le monde de l'entreprise, il serait licencié sur l'heure". Le coach avait précisé: "A l'étranger, on peut imposer des sanctions assez fortes. En France, c'est un peu compliqué en raison du droit du travail. Donc, il faut qu'on réfléchisse bien parce que je ne pense pas que Vikash nous fasse beaucoup de cadeaux, si vous voyez ce que je veux dire. C'est clair. Il faut que je regarde la loi. On va réfléchir comme il faut. Dans l'absolu, il s'est exclu lui-même. Maintenant, il faut voir ce qui est possible légalement, ce qui n'est pas possible."
L'entraîneur avait également exigé des "excuses publiques du joueur".
Selon Jean-Jacques Amorfini, vice-président de l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), l'arsenal de mesures va de la "sanction financière avec amende, suspension de salaire et de contrat, jusqu'au licenciement". "Dans tous les cas, le club doit motiver ses décisions par écrit et par lettre recommandée. Il ne peut pas faire n'importe quoi. Il faut qu'il y ait des arguments et des motifs suffisants pour prendre des sanctions", a expliqué M. Amorfini, ancien joueur lui-même. On entre là souvent dans le domaine du subjectif". C'est sans doute ce qui explique la décision tardive du club dont l'entraîneur estime que Dhorasoo a commis "deux fautes professionnelles" en refusant de "s'entraîner dans des conditions dictées par le coach" et en "prenant un document du club" sur le planning des entraînements.
"Si le PSG ne respecte pas ces règles, le joueur peut faire valoir qu'on l'empêche de travailler, que c'est une entrave à la liberté du travail", poursuit M. Amorfini.
Alors que l'entraîneur du PSG Guy Lacombe et son milieu de terrain Vikash Dhorasoo semblent se diriger vers un clash, l'entraîneur de la Juventus de Turin, Didier Deschamps, a pris position en faveur de son homologue parisien en taclant l'ancien joueur rossonero. "Au Milan AC, il aurait pris une amende et se serait mis à genou, a-t-il lâché sur RMC. Il aime plus Paris que le PSG. Je préfère l'attitude de Sabri Lamouchi qui a trouvé un arrangement à Marseille. Il est dans une situation inconfortable. Remettre l'honnêteté de l'entraîneur sur la place publique, c'est la porte ouverte à n'importe quoi," juge Deschamps.